D’emblée, la crise sanitaire a eu comme effet collatéral de fragiliser les personnes dans leur accès et leur maintien dans le logement. Dès les premières semaines du confinement, les bailleurs sociaux alertaient sur la hausse des impayés. L’Union sociale pour l’habitat (USH) annonçait une augmentation des retards de loyers de 4 % à 4,8 % pour les mois de mars et d’avril, soit une perte de 200 millions d’euros.
Dans un éclairage du mois d’avril, l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) estimait qu’entre 2,5 et 2,8 millions de ménages (soit entre 6 et 7 millions de personnes, locataires ou accédants), dont les revenus ont baissé, pourraient se trouver dans la difficulté d’assumer leurs charges fixes liées au logement. L’Agence nationale d’information sur le logement (Anil) a constaté une progression importante des appels concernant les impayés : d’environ 1 500 en janvier, ils sont passés à près de 4 000 en avril, et à plus de 2 000 en mai.
Tensions à craindre
Même si certains impayés peuvent s’expliquer par des raisons techniques (fermeture de guichets, personnes âgées ayant peur de sortir pour payer leur quittance) et que le recul sur la dégradation de la situation manque encore, une crise du logement est à craindre à partir de
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Mobilisation générale pour les locataires précaires
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