Une promesse à tenir ? Répondant à une demande de l’Association des maires de France (AMF), le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a admis le 8 juin, « la nécessité d’augmenter les crédits du Fonds interministériel de prévention de la délinquance pour aider les élus dans leurs initiatives ».
C’est ce que rapporte l’AMF, qui recevait le ministre de l’Intérieur pour un échange entièrement consacré à la sécurité. Le montant du FIPD (51 millions pour 2011, 49 millions en 2010) fait l’objet depuis plusieurs années d’une vive inquiétude de la part des élus locaux, qui le jugent insuffisants et déplorent la primauté accordée à la vidéosurveillance dans l’éligibilité des crédits.
Remobiliser le partenariat local – Outre la question des moyens, les représentants de l’AMF ont demandé une redéfinition du rôle des maires et de l’Etat, rappelant l’importance des diagnostics partagés et la nécessaire présence de tous les acteurs au sein des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance.
Selon le communiqué de l’AMF, le ministre a « entendu » les élus sur les difficultés à mobiliser les partenaires locaux et a annoncé « des instructions en ce sens aux représentants de l’Etat ».
L’AMF a également fait part du « ressenti exprimé par les maires relatif au désengagement des forces nationales de sécurité sur le terrain ».
Une inquiétude à laquelle Claude Guéant souhaite répondre par des « forces de l’ordre plus visibles, par des patrouilles sur le terrain, que ce soit en zone gendarmerie ou en zone police, où la généralisation des patrouilleurs devrait s’effectuer cet été ».
Hommage aux « PM » – Enfin, s’agissant des polices municipales, le ministre a rendu hommage à leur rôle en matière de tranquillité publique, rapporte l’AMF. Il a rappelé que « c’est une compétence ancienne des communes inscrite dans la loi de 1884 ».
Répondant au président de l’AMF, Jacques Pélissard, qui a fait valoir que les « PM » ne devaient pas être des « variables d’ajustement » des forces de l’ordre et que leur doctrine d’emploi relevaient des seuls élus, Claude Guéant a reconnu qu’elles assuraient « leurs missions sous l’autorité et la doctrine d’emploi définie au cas par cas par les élus municipaux ».
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