L’ultimatum était lancé depuis le 14 mars. A l’issue d’une rencontre avec le ministère de l’Intérieur, une intersyndicale (CGT, FASPP-PATS, FO-SIS, CFDT-SDIS, UNSA-SDIS, SPASDIS-CFTC, Avenir Secours, CGE-CGC) avait brandi la menace d’une mobilisation en cas de non réponse à ses revendications salariales et sociales. Conciliant, Christophe Castaner avait alors « pris note », s’engageant à formuler « une réponse formelle d’ici le mois d’avril », assortie d’une méthodologie et d’un calendrier.
Pourtant, trois mois plus tard la colère n’est pas retombée et les représentants syndicaux n’ont visiblement pas obtenu ce qu’ils souhaitaient. Ils ont ainsi déposé un préavis de grève à partir de mercredi 26 juin, jusqu’au 31 août.
Dans une lettre adressée au ministère de l’Intérieur mercredi 19 juin, ils déplorent le « déni de dialogue social » avec le ministère, l’Association des départements de France et l’Association des maires de France.
Ils y rappellent également leurs revendications parmi lesquelles le retrait du projet de loi de transformation de la fonction publique ; la revalorisation significative de la prime de feu à hauteur des autres métiers à risque, à 28% minimum ; le recrutement massif d’emplois statutaires afin de répondre aux besoins des Services départementaux d’incendie et de secours.
Les représentants syndicaux réclament également la prise en compte des questions de protection de la santé et de la sécurité des agents, notamment concernant le temps de travail, le respect de la directive européenne 2003-88/CE et ses jurisprudences, ou encore des dispositions adaptées face aux agressions subies par les sapeurs-pompiers.
Olivier Richefou appelle au dialogue
Thèmes abordés