Longtemps, les secteurs public et privé ont été considérés comme deux mondes à part. En introduisant dans les administrations des méthodes jusqu’alors traditionnellement utilisées par les entreprises, le nouveau management public (lire l’encadré) a entraîné une hybridation des pratiques. Il ne s’agit plus uniquement de respecter les règles et les procédures, mais d’atteindre des résultats et de satisfaire les usagers. L’avancement ne se fait plus automatiquement à l’ancienneté, mais au mérite, à la responsabilité et à la performance. « Nous partageons la gestion par objectifs, même si ces objectifs ne sont pas de même nature. Nous avons les mêmes problématiques générationnelles et financières », constate Emmanuel Gros, directeur général des services de Saint-Nazaire (1 400 agents, 69 800 hab., Loire-Atlantique) et membre du bureau du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités.
Management de la complexité
« Il faut différencier formation, profils et exercice du métier », estime néanmoins Emmanuel Abord de Chatillon, professeur des universités à l’institut d’études politiques de Grenoble (lire l’encadré). « Les modes de fonctionnement peuvent être très proches, mais les formations ne sont pas toujours les mêmes et les profils sont différents », tient-il à préciser.
Bien d’autres éléments sont spécifiques. « Dans le secteur public il y a moins
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Gazette des Communes
Références
- « Management dans les organisations publiques », Annie Bartoli et Cécile Blatrix, collection Stratégies et management, Dunod, janvier 2015.
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