[Avignon 2018] Comment l’Etat veut aider l’ESS culturelle à sortir de l’ombre

Pour la 2ème année consécutive, l’économie sociale et solidaire (ESS) a eu les honneurs d’un débat organisé dans le cadre du Festival d’Avignon, avec un mot d’introduction par son directeur Olivier Py. Un rendez-vous professionnel marqué par plusieurs annonces susceptibles d’aider le tiers secteur culturel à se consolider.

 1 – Lancement d’un « pacte de croissance » de l’ESS

Le Haut-commissaire à l’ESS et à l’innovation sociale Christophe Itier a annoncé la finalisation d’un plan sur 5 ans en faveur du tiers secteur (tous secteurs confondus), qui s’appellera « pacte de croissance de l’ESS » et sera présenté en septembre prochain par le Premier ministre

Ce plan comportera « un volet sur l’innovation sociale, un volet sur l’emploi et un volet sur l’Europe » a précisé Christophe Itier. Des mesures réglementaires, fiscales, financières sont envisagées, ainsi que des dispositions relatives à la commande publique. « L’ESS un talent français, qui fait partie de son attractivité », estime le haut-commissaire. D’où le volet européen du futur plan.

Ce pacte dédié à l’ESS viendra compléter le dispositif French Impact, lancé en janvier dernier sur le modèle de la French Tech.

Interrogé par Hugues Sibille, président de la Fondation du Crédit coopératif et du Labo de l’ESS, sur la place de la culture dans French Impact, Christophe Itier a convenu qu’une seule initiative figurait parmi les 22 dossiers retenus. Une rareté qui conduit le haut-commissaire à appeler de ses voeux un French Impact dédié à la culture : « il faudrait un fléchage sur ce secteur, comme nous allons aussi le faire pour le sport. C’est un appel que je lance à Françoise Nyssen. »

A propos de cette quasi absence de la culture dans ce dispositif, Hugues Sibille a pointé un paradoxe :  selon lui, elle n’a, en soi, n’a rien d’étonnant, dans la mesure où, au Conseil national des chambres de l’ESS (CNCRESS), il n’a « pas vu une seule fois la culture mise à l’ordre du jour ».
Cependant, la culture représente 20% des interventions de France Active, le réseau de soutien aux entreprises solidaires. » Preuve que les acteurs culturels sont en attente de conseils et de financements.

CC0 via Pixabay

2 – Développement d’un écosystème favorable à l’ESS

Le gouvernement compte favoriser le développement d’un écosystème avec, en premier lieu, la création d’un fonds dédié permettant aux acteurs publics et privés de l’ESS de trouver les financements dont ils ont besoin, « à l’heure où l’on observe un retrait de la subvention publique »,  a précisé Christophe Itier.

En second lieu, « le développement de l’ESS passe aussi par

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