Dans les zones sinistrées de Charente – Maritime et de Vendée :
- 1.113 habitations ont fait l’objet d’un accord amiable de rachat par l’Etat,
- sur 1.574 situées en zones promises à la déconstruction,
- dont 873 ont déjà été cédées à l’Etat.
« Toutes seront détruites », a tenu à rappeler la ministre face aux interrogations des victimes. Des travaux d’urgence sur les digues ont été entamés dès après la catastrophe, sur 190 sites, à hauteur de 40 millions d’euros., dont 26 financés par l’Etat ».
« Il y aura un avant et un après Xynthia, nous devons en garder la mémoire », a commenté Nathalie Kosciusko – Morizet, avant de présenter le plan national « submersions rapides », qui vise à renforcer la prévention du risque inondation.
1.200 km de travaux sur les digues existantes
Ainsi 242 communes littorales répertoriées par les préfets devront élaborer un PPR dans les trois ans, et 68 devront le réviser.
Par ailleurs aucune construction de digue nouvelle ne pourra être autorisée pour ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation.
En ce qui concerne les digues existantes, dont le recensement devrait être terminé d’ici la fin de l’année, 1.200 kilomètres de travaux de confortement d’ouvrages vont être réalisés sur la période 2011 – 2016, financés pour partie sur le fonds Barnier d’indemnisation des catastrophes naturelles, et par les collectivités locales.
Seront visées les zones endiguées à risques importants déclarées prioritaires, identifiées par les préfets en concertation avec les collectivités locales.
L’objectif est de contractualiser des programmes globaux entre l’Etat et les collectivités, et des dispositions financières devraient être introduites dans la loi de finances pour 2012 visant à permettre aux collectivités de dégager des ressources financières pour l’entretien des digues.
Enfin, « si l’élaboration des PPR mobilise les élus et l’Etat, la population en reste très éloignée, analyse la ministre. Il faut créer une culture du risque,grâce aux plans communaux de sauvegarde. Ceux – ci seront rendus obligatoires dès qu’un plan de prévention des risques est prescrit ». Enfin différentes réflexions sont en cours, sur la sécurité dans les campings, ou encore sur l’utilisation du « trait de côte », c’est à dire la bande de 100 mètres à partir du rivage sur laquelle aucune construction n’est possible.