A l’issue d’une réunion interministérielle avec une délégation d’élus de Mayotte, le Premier ministre a présenté jeudi 19 avril les principales dispositions d’un « plan pour l’avenir » du département. Ce plan, qui sera détaillé en mai, « couvrira les besoins prioritaires des Mahorais : la sécurité, l’éducation, la santé, le logement et les infrastructures », a déclaré Édouard Philippe.
Il y a urgence : Mayotte sort d’un mouvement social de grande ampleur marqué par une grève des services publics, mais aussi des barrages sur les axes routiers et des manifestations. Les organisations syndicales et le collectif de citoyens entendaient interpeller l’État au sujet de la violence. En cause : l’immigration clandestine massive provenant des Comores voisines, et une délinquance exponentielle.
Devenu en mars 2011 le 101e département français, Mayotte détonne singulièrement par rapport à la métropole : près de 84% de la population vit sous le seuil de pauvreté, et elle est composée pour moitié de mineurs. Plusieurs milliers d’entre eux sont livrés à eux-mêmes, notamment les Comoriens, d’où une délinquance juvénile endémique qui prend peu à peu des proportions spectaculaires. En début d’année, ce sont ainsi des caillassages de bus scolaires et l’assaut d’un lycée menés par des bandes de jeunes qui ont mis le feu aux poudres et conduit au mouvement de protestation.
« Une police de proximité avant tout »
La surveillance ...
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