Dominique Braye n’a pas entretenu de faux espoirs lors de sa visite à Rennes mercredi 2 février. Le président de l’ANAH a rappelé à Daniel Delaveau, maire (PS) de Rennes et président de Rennes métropole, que cet organisme « n’était pas un puits sans fonds ».
Manière de faire comprendre que les demandes de financements exprimées par la capitale bretonne ne pourraient être honorées en l’état.
Nombreux arrêtés de péril ces derniers mois – Rennes doit faire face depuis plusieurs années à une dégradation inquiétante de son centre ancien. Les façades pimpantes des maisons à colombages qui font le charme du quartier historique dissimulent souvent des habitations très dégradées. Et l’état du bâti des immeubles a conduit la municipalité à prendre de nombreux arrêtés de péril ces derniers mois.
Quant aux incendies, parfois mortels, ils ont tendance à se multiplier depuis quelques temps. Il y a donc urgence à intervenir.
600 immeubles concernés – La ville a recensé quelque 600 immeubles concernés par des travaux à réaliser à plus ou moins brève échéance. Dans le cadre d’une OPAH votée en janvier, les élus veulent réhabiliter une première tranche de 200 immeubles entre 2011 et 2016.
C’est pour financer ce programme que la ville a réclamé une aide de l’ANAH à hauteur de près de 19 millions d’euros sur cette période, soit 3,7 millions par an.
Ce montant fait tiquer Dominique Braye, qui le met en perspective avec les 23 millions d’euros consacrés par l’ANAH à des actions en Bretagne en 2010.
Appel à la « solidarité bretonne » – Le président de l’ANAH n’a pas précisé lors de sa visite le montant qui serait alloué aux projets rennais, évoquant la nécessaire « solidarité bretonne » pour suggérer des arbitrages intra-régionaux.
Il a toutefois indiqué que Rennes pourrait être retenu comme « site pilote » de l’ANAH en matière d’aide aux copropriétés en difficulté, ce qui lui permettrait d’obtenir des financements supplémentaires de la part de l’Etat.
Les élus de leur côté n’ont pas manqué de souligner qu’ils auraient bien aimé être sélectionnés lors de l’appel à candidatures du Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD) contre l’habitat indigne.
Rennes ne bénéficiera en effet dans ce cadre que d’une assistance en ingénierie.
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