Le mouvement de grève, dont l’impact est limité par le recours aux sapeurs-pompiers réquisitionnés, était destiné à peser sur les décisions qui devaient être prises lors du conseil d’administration du SDIS qui s’est tenu le 10 décembre. L’enjeu portait principalement sur la possibilité de rallongement du délai d’intervention de 6 à 10 minutes et sur la généralisation du commandement des sapeurs-pompiers professionnels (SPP) par des officiers sapeurs-pompiers volontaires (SPV).
Or, le conseil d’administration du SDIS a voté à l’unanimité les rapports contestés par les représentants syndicaux. “Lors des différentes commissions préparatoires sur les dossiers, jusqu’à la “Commission administrative et techniques des services d’incendie et de secours”, une référence, tous les représentants des personnels ont voté contre ces projets. Or, tous les élus du CA ont voté pour, on peut s’interroger sur la qualité et l’intérêt du dialogue social” commente Sammy Diarra, secrétaire général CGT.
Atteinte grave au statut de fonctionnaire territorial
Selon l’intersyndicale, le passage du délai de départ en intervention de 6 à 10 minutes pose un problème de sécurité car “chaque minute perdue, c’est 10% de chance de survie en moins pour les victimes”.
Les syndicats contestent également la décision de confier le commandement des SPP à des officiers volontaires, une mesure liée à la suppression de postes d’officiers professionnels. Cette mesure est vécue par les responsables syndicaux comme une “atteinte grave au statut de fonctionnaire territorial”.
Ils ne manquent pas de souligner que cette décision intervient après le non remplacement des départs à la retraite, soit une centaine de postes en moins en deux ans.
Le 20 décembre, l’intersyndicale organise une assemblée générale qui devrait appeler à durcir le mouvement pendant la période de fin d’année , en attendant une extension éventuelle du mouvement à d’autres départements.
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