Comme tous les ans depuis 2001 le maire d’Orléans Serge Grouard (UMP) vient de signer une série d’arrêtés estivaux et sécuritaires. Le texte le plus sensible concerne l’interdiction de circulation nocturne des mineurs de moins de 13 ans entre le 21 juin et le 31 octobre.
Orléans avait été pionnière de ce « couvre feu » qui a été validé par le Conseil d’Etat pourvu que cette interdiction soit limitée dans le temps et dans l’espace.
À l’origine l’arrêté concernait essentiellement deux quartiers sensibles. Depuis, le périmètre a été étendu à tout le centre ville caractérisé « par des problématiques d’attroupements, d’alcoolisme, de vols, de dégradations et de trafics divers ».
En 10 ans, cet arrêté aurait permis de raccompagner une vingtaine de jeunes, chiffre que l’opposition ramène « à un ou 2 chaque été ». Mais le maître d’œuvre de cette politique, Florent Montillot, adjoint à la tranquillité publique, vante cette politique : « l’arrêté est extrêmement dissuasif, l’effet d’aide à l’autorité parentale est indéniable». En dix ans, la part des mineurs dans la délinquance serait ainsi passée de 27% à 19,5%.
Pour l’opposition socialiste ce couvre feu est avant tout « un coup de communication inutile, inefficace et stigmatisant ».
Deux autres arrêtés temporaires ont été signés : l’un concerne les bivouacs dans l’ouest de la ville (alors qu’un autre arrêté signé en mai vise déjà le centre ville), l’autre l’interdiction des pétards à l’exception du 14 juillet. Des arrêtés permanents ont été également été pris contre la prostitution et les rodéos mécaniques. Toute cette panoplie vaut à Orléans, l’image décernée par la Fondation Copernic.de « ville-laboratoire du laxisme zéro et ville éprouvette de l’idéologie sécuritaire ».
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