Les syndicats (FO, CGT et CFDT) entendent faire pression sur la direction générale des services de la collectivité, qui compte 3 100 agents, dans la négociation qui porte notamment sur l’extension des horaires de travail.
Le mot d’ordre syndical s’oppose « au plan prévoyant la suppression de 6 jours de congés, des suppressions de postes (contractuels et vacataires), des mesures anti-absentéisme, le non remplacement de départs à la retraite et des réorganisations des services ».
Selon FO, syndicat très majoritaire à la M2A, « l’argument selon lequel les agents de la M2A ont une durée du temps de travail inférieur à l’accord des 35 h est inexact ». Le syndicat affirme que les agents travaillent en effet « 1 585 h par an » et comparent leur situation à leurs collègues de l’Eurométropole-Strasbourg, qui ne travailleraient que 1 579 h/an.
« Si Mulhouse doit faire des économies, ce ne sont pas aux seuls agents d’en supporter les conséquences. Depuis le blocage du point d’indice, les agents perdent de l’argent tous les mois », souligne le syndicat, qui dénonce « des économies de bout de chandelle qui vont fragiliser le service public que les agents défendent ».
Les 35 h, ni plus ni moins
« Lors de la première séance de négociation dans le cadre de l’agenda social le 26 janvier, nous avons présenté aux partenaires sociaux une série de mesures visant notamment à stabiliser la masse salariale de la ville et la M2A », commente Christian Nazon, le DGS. « Dans la réalité, les agents travaillent moins que les 35 h en vigueur en France. Nous voulons négocier sur les méthodes permettant de corriger ce hiatus », précise-t-il.
Le DGS insiste sur le fait qu’il n’est en revanche pas question de supprimer des jours de congés mais reconnaît que la collectivité réfléchit notamment à des mesures de non remplacement de départs à la retraite. « Notre souci est de nous adapter aux conditions financières actuelles et aussi d’inscrire la durée du travail à la M2A dans la durée légale », insiste-t-il.
La M2A s’est dotée d’un nouvel organigramme en vigueur depuis le 1er janvier dernier. Il ne présente pas de bouleversement, mais adapte la structure aux contraintes budgétaires connues par toutes les collectivités.
Pour Christian Nazon, le souci est de maintenir le dialogue avec les organisations syndicales, qui n’ont pour l’instant pas claqué la porte des négociations. « Nous engageons aujourd’hui le rapport de force, car les agents n’en peuvent plus», répond FO.
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