Beaucoup de mystère entoure le rapport sur l’organisation et les missions des centres de gestion (CDG) et du CNFPT, remis à Marylise Lebranchu par l’inspection générale de l’administration (IGA). Attendu depuis plusieurs semaines, ce document de 84 pages, « d’une grande qualité » selon certaines sources, n’a pour l’heure pas été rendu public mais la centaine de centres de gestion en ont déjà pris connaissance et leur fédération nationale en a dévoilé les grandes lignes.
Au-delà d’un état des lieux exhaustif des CDG et du CNFPT et d’une série de recommandations, les trois énarques qui ont rédigé ce rapport proposent quatre scénarios. Parmi ceux-ci, la disparition pure et simple des centres de gestion agite fortement les esprits. Si la trop grande hétérogénéité de fonctionnement des centres n’est pas totalement satisfaisante, aucune de ces entités ne veut disparaître et très peu souhaitent sortir de leur zone de confort.
Inertie suicidaire – Pourtant, dans un contexte plus que mouvant de réforme de l’action publique, le choix de l’inertie serait suicidaire. Tout autant que la volonté de s’arc-bouter sur une échelle d’organisation purement départementale…
Aux yeux des partisans du mouvement, le scénario de la régionalisation des centres de gestion, avec la création d’antennes départementales, tient la corde. Il permettrait, indiquent les auteurs du rapport, une « harmonisation et une rationalisation de l’exercice de certaines compétences », de même que des mutualisations et des coopérations renforcées avec le CNFPT. C’est d’ailleurs ce scénario qui est préconisé par l’IGA, couplé à une « évolution sans modification de l’architecture actuelle de l’organisation » des CDG.
Fusion avec le CNFPT ? – Interrogée par « La Gazette » sur l’hypothèse de fusion des CDG avec le CNFPT, l’un des quatre scénarios figurant dans le rapport, Marylise Lebranchu, sans en nier certains avantages, estime qu’il faut « prendre le temps de discuter de l’ensemble des propositions » et de consulter les syndicats et les employeurs territoriaux. Mais cela sans fixer aucun échéancier !
Il existe pourtant une fenêtre de tir : l’examen au Parlement, cet automne, du second projet de loi de réforme territoriale. L’occasion pour les responsables du CNFPT et des CDG de se faire entendre de la ministre de la Fonction publique.
Le rapport de l’IGA a également vocation à fournir des pistes pour réaliser des économies sur les budgets locaux. Raison de plus pour agir et ne pas limiter la réforme à un coup de rabot financier.
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