Contrainte financière, évolutions institutionnelles, mutations démographiques et sociales des territoires, nos collectivités sont amenées à s’adapter en permanence. Cette adaptation touche autant nos organisations que la conduite de l’action publique. Et c’est notre responsabilité, à nous managers, d’animer cette réflexion et ces changements.
Le temps de la stabilité de nos organigrammes, de l’augmentation de nos effectifs, de l’empilement des politiques publiques n’est plus. Pas un jour sans réfléchir à l’évolution de nos périmètres d’intervention, des profils de postes, à l’optimisation du service public. Loin d’être un handicap, cette réalité est une opportunité.
« Faire autrement » – Puisque nous n’avons plus les moyens de « faire comme avant », ne laissons pas la contrainte décider pour nous. Imaginons de faire autrement, de faire autre chose, simplifions nos process, renforçons les partenariats. C’est aussi ce que nos élus et les habitants attendent de nous.
Trois conditions sont indispensables à la réussite de ce défi. La première, c’est d’associer nos collaborateurs à ces réflexions, pour que chacun perçoive le sens de la démarche et puisse exprimer sa capacité d’initiative.
La seconde, c’est d’accompagner individuellement les agents dans ces changements. La dimension humaine doit être totalement intégrée à la démarche. La troisième, c’est d’assister les cadres dans ces nouvelles postures.
« Faire confiance » – Les agents sont conscients de la contrainte, ils l’admettent. Fortement investis dans leurs missions de service public, ils sont prêts à évoluer. A nous de leur faire confiance, d’organiser cette réflexion collective et transversale, d’accepter l’interpellation.
Les managers doivent être des agitateurs d’idées et des artisans de la conduite du changement. Loin d’avoir peur de cette capacité d’expression libérée, ils doivent la susciter le plus largement possible. Les démarches de projets d’administration sont une belle occasion de mettre ces questions en débat et au centre des défis à relever. Ne passons pas à côté de cette opportunité.
A défaut, progressivement, nos collectivités se marginaliseront par perte de leur capacité d’intervention, ou s’enfermeront dans des logiques de pure gestion. Les agents douteront de l’utilité du service public et perdront l’enthousiasme qui les anime. Et c’est toute l’action publique qui sera perdante.
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