Le président de la collectivité, Guy-Dominique Kennel (UMP), avait signé un arrêté de suspension à la mi-septembre, jugeant être dans l’incapacité de surmonter l' »explosion » des arrivées de mineurs étrangers (MIE) dans le département.
Il déplorait par ailleurs que d’autres départements « refusent d’accueillir les mineurs isolés étrangers » entrant en France par le Bas-Rhin, alors que l’Etat a fixé un quota par département et un mécanisme de répartition.
Assurance de l’Etat – Mais M. Kennel a annoncé lundi 7 octobre qu’il révoquait son arrêté, après que l’Etat lui a assuré que tous les jeunes arrivant dans le Bas-Rhin d’ici fin 2013 seraient réorientés vers d’autres départements, a indiqué le conseil général dans un communiqué.
Dans ce même communiqué, le conseil général assure que « l’Etat s’est engagé à revoir sa vision des affectations par département ». Pourtant, du côté du ministère de la Justice, la réponse est ferme : le nouveau dispositif national de mise à l’abri, d’évaluation et d’orientation des jeunes isolés étrangers est nullement remis en cause, « l’Etat applique le protocole tel que défini dans la circulaire du 31 mai 2013, il n’y a aucune modification de ce point de vue. L’effectif de MIE à prendre en charge par département reste bien proportionnel au nombre de jeunes de moins de 19 ans qui vivent dans ce département ».
Il y a eu 405 arrivées de mineurs isolés étrangers en 2012 dans le Bas-Rhin, et près de 180 de janvier à mi-septembre 2013, selon le conseil général. En 2012, le département a consacré 10 millions d’euros à l’accueil de ces mineurs.
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