Avec 400 000 nouveaux cas par an, dont 40% concernent des personnes en âge de travailler, le cancer est le fléau du siècle. Pourtant, bien accompagnée médicalement, la maladie a un bon taux de rémission pour trois patients sur cinq.
Nombreux sont ainsi les salariés à pouvoir reprendre progressivement le travail. Or si certains dispositifs sont bien installés dans le secteur privé, la fonction publique peine parfois à les mettre en place.
C’est le cas par exemple de la visite de pré-reprise « encore trop peu connue des agents et des collectivités », précise Emmanuelle Bourin, cheffe du service de médecine préventive au CIG. Le congé de longue maladie fractionné (CLM) est, lui aussi, peu utilisé dans le secteur public. Et, lorsqu’il l’est, il reste peu accordé.
Le congé de longue maladie fractionné
Ce congé est accordé par journée ou demi-journée pour permettre un traitement médical périodique tout en maintenant une activité professionnelle.
Les quatre critères d’octroi sont les mêmes que celui du congé de longue maladie : il faut une pathologie de gravité confirmée, nécessitant des soins prolongés, invalidante et empêchant l’agent de travailler.
Les soins périodiques peuvent être de la balnéothérapie, une activité physique adaptée ou des séances de kinésithérapie. Or, ces actes sont souvent considérés comme pouvant être réalisés en dehors des heures de travail. Dans ce cas, le CLM fractionné n’est pas validé. Il ne l’est pas non plus pour l’hormonothérapie, généralement prescrite dans le cas d’un cancer du sein, car ce traitement n’est pas considéré comme incapacitant !
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés