« La maltraitance reste un impensé de l’accueil collectif , qui présente pourtant les mêmes facteurs de risque que tout accueil de personnes en situation de grande dépendance », assénait l’inspection générale des affaires sociales (Igas) en avril 2023, dans son rapport sur la qualité de l’accueil et la prévention de la maltraitance en crèche. Dix mois plus tôt, un tout-petit est décédé dans une microcrèche privée de Lyon, empoisonné par une professionnelle excédée, laissée seule avec lui.
Si rien ne peut excuser un tel acte, « la charge mentale qui pèse sur les professionnels de la petite enfance est énorme. Les bébés sont des êtres vulnérables qui ont besoin de réassurance permanente », admet Tasnime Akbaraly, adjointe au maire de Montpellier (302 500 hab.), chargée de la petite enfance.
Des visites et des injonctions
L’élue a lancé, en 2022, un vaste plan « qualité 2 ».« Une action volontariste et continue » pour « former, soutenir, accompagner » les professionnels de la petite enfance et « prévenir, mais également traiter de manière réactive et adaptée les signaux faibles comme les incidents plus graves », décrit-elle. C’est qu’il y a urgence. Tous les voyants sont au rouge pour les gestionnaires de crèches privées lucratives, comme associatives ou municipales, et rares sont les collectivités à s’engager dans de telles démarches. « J’ai des collègues qui ont fait des burn-out dans des crèches municipales et départementales », confie Marlène Laubier, directrice d’une crèche départementale à Bagnolet (39 400 hab.), en Seine-Saint-Denis.
Elle est aussi ...
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