Succédant à l’enquête « Cadre de vie et sécurité », la première édition du rapport « « Vécu et ressenti en matière de sécurité, publiée ce 14 décembre par la SSMSI, comporte trois fiches thématiques, dont une concerne les infractions liées aux outils numériques sur l’année 2022. Une nouveauté pour ce type d’enquête. Au total, 110 000 personnes, âgées de 18 à 74 ans, ont été sondées en France métropolitaine.
« Les outils numériques désignent un large périmètre d’objets connectés ou non, qui permettent la diffusion, la transmission, l’enregistrement et le traitement de données », précise le document. Sont concernés : les réseaux sociaux, les sites internet (plateformes de vente en ligne, jeux vidéo en ligne, forums, etc.), les mails ainsi que le téléphone et les SMS.
Des pratiques différentes selon l’atteinte
Ici, les outils numériques sont considérés comme « moyens ou espaces de victimation » selon un regroupement d’atteintes non physiques aux personnes (harcèlement sexuel(1), harcèlement moral, les menaces, les injures et la diffusion de contenus à caractère personnel dans le but de nuire).
Sur l’ensemble de ces atteintes non physiques, 37 % expriment avoir été victimes via au moins un outil numérique. En fonction du type d’atteinte, le contexte numérique varie.
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Les contenus diffusés sans consentement mobilisent plus souvent au moins un moyen numérique. En effet, 43 % des victimes interrogées déclarent que ces atteintes ont été commises par un moyen numérique et, parmi elles, 18 % affirment qu’elles ont été perpétrées de manière hybride, c’est-à-dire à la fois par ce moyen et en face-à-face.
Appels téléphoniques et SMS, les moyens les plus utilisés
Parmi l’ensemble des outils numériques, les appels téléphoniques et les SMS sont les plus fréquemment cités par les victimes. Au total : 24 % d’entre elles ont déclaré avoir été attaquées exclusivement par ces moyens en 2022, et 14 % l’ont été de manière hybride.
Les réseaux sociaux représentent le deuxième moyen le plus utilisé pour commettre une atteinte : 15 % des victimes déclarent avoir été visées dans ce contexte. Enfin, 7 % des victimes l’ont été par mail.
« Le développement technologique crée un nouvel espace de victimation pour des infractions déjà existantes », explique le document. Dans les prochaines années, les infractions liées aux outils numériques pourraient s’intensifier avec le développement des outils numériques. En 2022, par exemple, 87 % des Français possédaient un smartphone, soit une hausse de 3 points par rapport à 2020.
Des indicateurs sur la sécurité
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Thèmes abordés
Notes
Note 01 D'après le document : En cohérence avec la définition qui en est donnée dans l’article 222-33 du Code pénal, le harcèlement sexuel est quant à lui identifié par deux questions. La première (« est-il déjà arrivé qu’une personne vous intimide, vous offense ou vous mette mal à l’aise avec des propos ou des actes répétés à caractère sexuel ou sexiste ? ») concerne des faits répétés ; la seconde (« est-il arrivé qu’une personne fasse pression sur vous, même une seule fois, pour obtenir un acte de nature sexuelle ? ») concerne des faits susceptibles de s’être produits une seule fois. On considère qu’une personne est victime de harcèlement sexuel si elle répond « oui » à l’une de ces deux questions. Retour au texte