«Elle est très différente des autres médiateurs ou défenseurs. Bien souvent, ils protègent leur intérêt personnel ou celui de leur Etat. Geneviève Avenard, elle, défend toujours les intérêts des enfants. » Renate Winter, juge internationale et présidente du comité des droits de l’enfant des Nations unies, a des preuves à l’appui de ses dires. En janvier 2016, à Genève, devant le comité, la Défenseure des enfants a ainsi reconnu l’existence d’accusations de violences sexuelles à l’encontre de casques bleus français et la nécessité, pour la France, d’agir. Selon Renate Winter, « il était visible que la France ne voulait pas traiter ce sujet. Mais Geneviève n’avait pas peur de dire la vérité ».
Des vérités dérangeantes que la Défenseure des enfants a énoncées sans relâche, pendant toute la durée de son mandat, de 2014 à 2020. Dans le bidonville de Calais, l’abandon de centaines de mineurs isolés ou, à Mayotte, le sort des enfants des rues, « dans une pauvreté infinie, sans que leur droit à l’éducation soit respecté », déplore Geneviève Avenard.
Sans a priori
Une situation « éprouvante », qui « ne m’a pas quittée pendant plusieurs mois », confie-t-elle. Elle a été jusqu’à pointer les défaillances des institutions de la protection de l’enfance dans son rapport sur « K. J. », une jeune fille qui, malgré des signalements répétés, a été la proie d’un pédocriminel, ami de ses parents, pendant les premières années de sa vie.
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Gazette des Communes, Club Santé Social
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