Masquée, la jeune femme à l’accueil de la mairie des 4e et 5e arrondissements de Marseille scrute la courte file d’attente qui se forme devant elle, au travers d’un Plexiglas. Les visiteurs du jour, disciplinés, respectent les distances de sécurité et nettoient consciencieusement leurs mains au gel hydroalcoolique. Dans ce quartier tranquille du centre de la ville, où l’ambiance reste détendue, un agent de sécurité veille. « C’est une période très pénible », résume Patrice Ayache. Le secrétaire général adjoint de FO territoriaux de la métropole Aix-Marseille Provence relate les nombreux appels que les syndicats reçoivent toute la journée : « Les agents nous demandent des précisions sur les mesures à respecter, mais ils nous font surtout part de leurs inquiétudes. »
Les directives, ajustées de manière hebdomadaire, voire quotidienne, par les différents services de l’Etat, comme par la mairie, entretiennent le flou dans cette période anxiogène. « Les agents sont perdus et ont parfois du mal à comprendre les mesures qu’ils doivent appliquer », poursuit Patrice Ayache. Et comme souvent à Marseille, les difficultés se cristallisent dans les écoles : « Nous constatons un taux d’absentéisme record, lié de façon directe au Covid-19 ou de façon indirecte à la fatigue physique et mentale que génère cette situation », ajoute-t-il.
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