JohanTheuret-Sigrid Berger et Jean-Robert Massimi lors des rencontres RH du CIG petite couronne. CIG petite couronne
"Fonctionnaire bashing", régime indemnitaire trop bas, cadre de travail trop rigide... Réunis le 4 février lors de la deuxième édition des rencontres Emploi RH organisés par le CIG petite couronne, les acteurs territoriaux ont échangé sur les solutions à apporter au manque d'attractivité dont souffre les collectivités en matière de recrutements.
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« Les annonces sont illisibles, les processus de recrutement sont lourds et les collectivités ne valorisent pas assez leurs atouts ». Voilà le constat lapidaire énoncé par un responsable du recrutement pour une commune de 1300 agents de la petite couronne, le 4 février. Un point de vue malheureusement partagé par un grand nombre de ses pairs, lors de la seconde édition des rencontres « Emploi-RH » organisée au CIG petite couronne.
Confronté à la difficulté de dénicher et convaincre les talents de rejoindre leurs collectivité, bon nombre d’acteurs territoriaux des RH sont à la recherche de solutions.
Première remarque récurrente de ces derniers : simplifier les
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Gazette des Communes
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Un très bel article qui met bien en avant les lacunes des collectivités quant aux engagements financiers pris vis à vis des agents de la fonction publique.
Si après la crise pétrolière des années 70, entrer dans la fonction publique était un sésame pour trouver un emploi, depuis la situation a bien changé. La raison en est simple: le tassement des grilles indiciaires fait qu’un « cadre » est à peine mieux payé qu’un agent de catégorie C en début de carrière.
Comme en outre, avec l’augmentation du SMIC, l’Etat a tendance, non pas à augmenter la valeur du point, à déplacer les premiers échelons des grilles les plus basses.
N’oublions pas le « jaune » présenté lors du vote de la loi de finance sur la fonction publique. Contrairement à ce que pense la plupart des élus, en deçà de 3.000 € mensuel, les salaires sont plus importants dans la fonction publique que dans le privé. Au-delà, c’est le contraire. Donc, en fin de carrière, un cadre peut espérer gagner beaucoup plus dans le privé que dans le public.
Or qui pourra me dire qu’il connaît quelqu’un qui ne travaille pas pour obtenir un salaire « convenable »?
Venons en à la question du régime indemnitaire.
Si la loi interdit que les primes des agents des collectivités locales soient supérieures à celles des agents de l’Etat, elle n’interdit pas que les montants soient identiques.
Or peu de collectivités mettent en place cette mesure pour l’ensemble des agents, notamment pour les agents de catégorie A et A+… pourtant ces collectivités votent pour leurs élus l’indemnité maximale autorisée par la loi.
Je ne comprends pas!
En un mot, les élus reprochent souvent aux entreprises de considérer la masse salariale comme la variable d’ajustement… tout en s’alignant de plus en plus sur ce même principe, ce qui a pour corolaire que très souvent les personnes à employer sont issues du territoire concerné!
On trouve donc le sang neuf par « cooptation » en choisissant des personnes qui ne veulent pas quitter leur territoire… pour la bonne raison que ceux qui sont prêts à se déplacer ne postulent pas d’abord pour des raisons liées au salaire mais aussi car elles s’interrogent (parfois) sur la sincérité du recrutement (ma fille a été concernée par ce point en recevant un courrier de l’élu responsable daté d’avant son entretien avec ce dernier – une négligence administrative?).
Le risque est grand à moyen terme de voir fuir les talents, ce qui aura pour conséquence de démotiver les agents compétents… soit réduire la qualité du service public.
Or, à mes yeux, il n’existe pas de plus beau métier que celui de participer à la mise en place des politiques sur les territoires avec l’objectif de répondre au mieux aux besoins de la population!
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