Elle est discrète, Sophie Biet. Elle parle doucement et semble ne pas vouloir attirer l’attention. Elle se confie pourtant, surprise tout de même que son parcours professionnel puisse nous intéresser. Directrice de la culture depuis plus de un an au département de la Drôme, la quadragénaire a commencé sa vie professionnelle dans le monde de la recherche médicale. Une trajectoire pas vraiment linéaire. « J’ai délibérément démarré dans la vie active munie d’un seul diplôme, avec l’idée de me former en cours d’emploi », confie t-elle.
Caporale à 19 ans
Sans véritable stratégie de carrière, Sophie Biet n’a toutefois pas manqué d’ambition. Ni de détermination. Son BTS en analyses biologiques en poche, elle trouve rapidement un poste de cytotechnicienne à Chambéry, qu’elle quitte quatre ans plus tard, pour intégrer un laboratoire de migration cellulaire à Grenoble comme assistante-ingénieure.
Un début de vie professionnelle mené en parallèle d’une activité chronophage de pompière volontaire, entamée au lycée. Pendant des années, Sophie Biet a ainsi troqué la blouse blanche portée le jour contre l’uniforme rouge, les soirs et les week-ends. Très vite gradée, elle est caporale à 19 ans, cela en énerve plus d’un ! Bizutée sur le terrain par quelques-uns de ses coéquipiers, ce quotidien lui forge un mental d’acier. Jusqu’à ce feu de poubelle un soir de l’année 2003 qui l’a fait tomber dans un guet-apens. La brigade essuie de violents jets de pierres. La pompière, déjà maman ...
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Santé Social
Thèmes abordés