La préfecture n’avait pas donné aux travailleurs sociaux l’autorisation de manifester devant le conseil supérieur de la fonction publique territoriale, ce mercredi 16 mars, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales de la fonction publique territoriale.
Réunis en assemblée plénière, les membres du CSFPT devaient examiner les projets de décrets des cadres d’emplois de catégorie B la filière médico-sociale. A la demande des organisations syndicales, ces projets ont été retirés de l’ordre du jour et pourraient être étudiés pour avis à la prochaine réunion du CSFPT, le 13 avril, avant leur passage devant les instances de la FPE et de la FPH.
Une reconnaissance à bac + 3 et en catégorie A
Assistants de service social, éducateurs spécialisés, conseillers en économie sociale et familiale et éducateurs de jeunes enfants se sont donc rassemblés place Saint Augustin, à quelques centaines de mètres de la rue d’Anjou, siège du CSFPT à Paris, pour protester contre le nouvel espace statutaire qui leur est proposé dans le cadre de la réforme de la catégorie B.
En régions, ils ont manifesté devant les préfectures et hôtels des départements. Rejoints par des assistants sociaux de l’éducation nationale, des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse et des travailleurs sociaux exerçant dans des associations, 3 500 manifestants (selon les organisations syndicales) ont demandé, à Paris, la reconnaissance de leur diplôme au niveau bac + 3, correspondant à la durée de leurs études et à la réforme européenne LMD. Cette reconnaissance, s’ils l’obtiennent, se traduirait par un passage en catégorie A, pour ceux qui travaillent dans la fonction publique, comme les infirmières l’ont obtenu.
Comme les enseignants et les infirmières
« Nos revendications expriment un ras le bol. Auparavant, nous étions reconnus au même niveau que les enseignants et les infirmières. Eux ont obtenu la reconnaissance de leurs diplômes et de leur statut. Nous, on a l’impression de regarder passer les trains, alors que nos conditions de travail se dégradent. C’est aussi la question de nos moyens qui est posée. Les évolutions statutaires n’ont pas été négociées avec les organisations syndicales, ce qui ne nous convient pas du tout » souligne Rémy Adell, éducateur spécialisé au conseil général de Seine Saint Denis, membre du Sdu-Clias/93 et du bureau national de la FSU.
Réunie en fin de journée, le 16 mars, l’intersyndicale envisageait une nouvelle journée d’action.
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