La ville de Chinon (8.700 habitants, Indre-et-Loire) refuse le projet de PPRI soumis par les services de l’Etat à concertation des élus et des habitants jusqu’à mi-janvier 2011.
Le conseil municipal réuni le 14 janvier a donc adopté une délibération contestant l’actuel projet tout en avançant des propositions concrètes. « Nous n’avons pas voulu d’une opposition globale avance le maire Jean-Pierre Duvergne (PS) c’est pourquoi nous répondons à l’Etat avec des données précises ».
Un rapport détaillé reposant sur une étude historique va d’ailleurs être adressé à la préfecture.
La ville souhaiterait en particulier que ses propositions soient intégrées à l’enquête publique qui va débuter dans quelques semaines.
Le projet de PPRI du Val de Vienne, prescrit le 15 septembre dernier pour une approbation prévue cet été, concerne 27 communes de la vallée de Vienne.
Orientations draconiennes – C’est à Chinon, principale ville de cette vallée, que les orientations du PPRI sont les plus « draconiennes ». En s’appuyant sur les « plus hautes eaux connues » de 1740 et 1792 l’Etat préconise un classement qui rend plusieurs quartiers inconstructibles ou avec une constructibilité très limitée.
Plusieurs projets municipaux ne seraient plus possibles.
Dans sa délibération la ville demande donc que l’État « revoie sa copie ». « C’est un classement maximaliste, l’Etat sort son grand parasol alors qu’il faudrait au contraire distinguer les risques et définir un risque acceptable » estime le maire. Celui-ci considère même que ce PPRI s’oppose au Grenelle « car si ce PPRI interdit nos projets urbains, alors on s’étalera plus en loin en périphérie : c’est paradoxal ! ».
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