En quelques semaines, la section de Loir-et-Cher du syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels est passée de 8 à près de 60 adhérents. Cette syndicalisation est le signe révélateur de la « grogne » qui monte au sein des casernes de Blois, Vendôme et Romorantin regroupant 208 professionnels. « En quelques années, estime le syndicat, le nombre d’interventions a augmenté de 20% alors que, dans certaines casernes, la garde quotidienne est passée de 15 à 12 sapeurs ». Le manque d’effectifs expliquerait en partie un recours plus important aux 1900 volontaires du département. « Mais ces volontaires sont de moins en moins disponibles, il faut donc parfois recourir aux professionnels en repos ».
Les syndicalistes demandent ainsi la création d’une dizaine d’emplois, la fin du recrutement de civils dans les services administratifs et un projet de modification des cycles de garde qui passerait de 24 à 12 heures. Cette situation « qui pourrait conduire à la grève » s’explique avant tout par des moyens contraints. Fin décembre le SDIS avait d’ailleurs adopté un « budget de crise » proche de 24 millions d’euros. Pour Michel Leroux, président du conseil d’administration, « ce budget tient compte de la situation économique difficile et de la situation financière tendue du Sdis, nous avons fait le choix de geler pour les deux prochaines années les investissements immobiliers » Des projets de modernisation de casernes ont ainsi été différés tandis que les effectifs sont gelés. Mais le SDIS a aussi engagé un programme de gestion des 1900 volontaires avec la mise au point d’un logiciel représentant un investissement de 1,5 million d’euros.
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