Quel est le profil des élèves administrateurs de la nouvelle promotion de l’Institut national des études territoriales (Inet) ?
La 22e promotion compte 51 élèves. Alors que la précédente promo « Simone de Beauvoir » était majoritairement féminine, nous comptons cette fois 28 hommes pour 23 femmes. Mais si l’on examine les 12 dernières promotions de l’Inet, la parité est exactement respectée. C’est une spécificité par rapport à l’Ecole nationale d’administration (ENA). Enfin, la moyenne d’âge s’élève à 33 ans, ce qui correspond grosso modo à la promotion précédente.
Quelles sont les évolutions notables au regard des promotions des années précédentes ?
La répartition géographique est un peu plus équilibrée, et nous comptons un peu moins d’étudiants issus de Sciences-po Paris. Le nombre de collègues de la fonction publique de l’Etat est également moins important que ce que nous avons pu connaître parfois. Vingt-sept élèves sont issus du concours interne (dont 5 de l’Etat) ; 20 du concours externe ; et 4 du troisième concours. Et la majorité des territoriaux sont issus de la préparation au concours assurée par l’Inset de Angers.
Sous quel signe sera placée la formation qui débute ?
Cette promotion sera forcément placée sous le signe de la transformation territoriale. Lors de la journée d’accueil des élèves, le 5 mai, avec le président du jury, Yves Duruflé, directeur général des services du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, nous leur avons dit qu’ils avaient beaucoup de chance d’arriver à ce moment. Ils seront, en effet, aux premières loges des évolutions, qu’elles soient en cours ou à venir. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux commenceront, en juin, un stage dans les futures métropoles. Nous ne sommes pas du tout inquiets pour leur avenir. La mise en œuvre de ces bouleversements nécessitera toujours des expertises et des compétences. Les départs à la retraite vont également offrir des opportunités.
Quelles compétences particulières devront avoir les cadres de demain ?
Il faudra beaucoup d’agilité intellectuelle, savoir naviguer dans la complexité et décrypter le jeu des acteurs. Les futurs administrateurs devront également montrer des capacités à travailler en transversalité et avoir une vraie vision prospective. Enfin, il faudra être capable de donner du sens à l’action conduite par la collectivité, en particulier auprès des personnels, et de mobiliser ces derniers autour d’un projet.
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