Une cellule de crise composée du maire, de quelques adjoints municipaux, des membres du cabinet et de la direction générale des services a immédiatement été mise en place. La sécurisation des lieux du drame et des établissements scolaires a été la première des priorités, mobilisant l’ensemble des effectifs de la police municipale toulousaine. « Nous travaillons main dans la main avec la police nationale, avec laquelle nous avons signé en 2010 une convention de coopération, explique Philippe Mahé, directeur général des services de la ville et de la communauté urbaine de Toulouse. Compte tenu de la gravité de la situation, la décision de réarmer les policiers municipaux a été prise plus tard dans la journée, dès la mise en place du plan Vigipirate, niveau écarlate, un seuil jamais atteint en France. Le mutualisation des équipes techniques entre mairie et communauté urbaine en pôles territoriaux, opérationnelle depuis deux ans, s’est avérée très efficace pour le déploiement rapidement des barrières de sécurité aux abords des lieux identifiés comme sensibles ».
Annulation du carnaval et des manifestations publiques – En parallèle, la direction de la sécurité civile et des risques majeurs de la mairie, réorganisée après l’accident AZF de septembre 2011, a rejoint le PC central de la préfecture.
Ce système de commandement unique de la crise, a permis de joindre avant 10 heures l’ensemble des établissements scolaires de la ville de manière à garantir un confinement des élèves pendant la récréation. « L’ensemble des lieux publics, établissements scolaires et lieux de cultes mais également gares, aéroport, commerces, salles de spectacle, mairie, grands magasins du centre ville ont rapidement bénéficié d’un système de filtrage à l’entrée, notamment au Capitole (1) où nous avons installé un portail automatique de détection », précise Philippe Mahé.
Une liste a rapidement été dressée des manifestions publiques prévues le lundi et les jours suivants devant être annulées ou reportées, au nombre desquelles le carnaval, préparé de longue date pour le 21 mars, une grande première depuis une vingtaine d’années pour la ville rose. Une exception a cependant été faite au recueillement public organisé par la municipalité toulousaine mardi 20 mars à 11 heures, dans la cour Henri IV à l’hôtel de ville de Toulouse, et qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes.
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