C’est un député du Rassemblement national qui avait remis sur le sujet sur la table en septembre dernier en amont des débats sur le budget 2026. Des députés proches du gouvernement, dont l’ancien ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian (Ensemble pour la République) qui a abaissé l’indemnisation des arrêts maladie, ont déposé un amendement au PLF pour 2026 afin d’instituer trois jours de carence en cas de congé maladie, contre un aujourd’hui, pour les seuls agents de la fonction publique territoriale au motif que leurs taux d’absence est bien plus élevé dans la fonction publique d’État et l’hospitalière. Et ce, alors même que la part des agents absents pour raison de santé continue de baisser en 2024 dans la FPT, selon les dernières données du rapport annuel sur l’état de la fonction publique de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP).

La rapport montre dans le même temps que les taux évoqués dans la FPT sont à relier avec un fort vieillissement de la population d’agents ou la prévalence de métiers à forte pénibilité jouant un rôle sur l’état de santé et ainsi sur le nombre d’arrêts maladie.
Rapprochement du secteur privé
A travers les enseignements du rapport annuel, le DGAFP a voulu rétablir une vérité sur les réseaux sociaux : « Les agents publics ne sont pas plus souvent absents pour raison de santé que les salariés du privé, à conditions de travail comparables. » Entre 2023 et 2024, la fonction publique enregistre une baisse des absences pour raison de santé (-0,9 jour), tandis qu’elles augmentent dans le secteur privé (+0,3 jour). L’écart entre les deux se réduit donc : 0,5 jour en 2024 contre 0,8 jour en 2023.
La CFDT commente ces données sur son site. « Ces chiffres battent en brèche les idées reçues qui continuent à stigmatiser les agents publics. Il est essentiel de s’intéresser aux causes des absences pour raison de santé afin d’agir concrètement sur les conditions de travail et préserver la santé des agents. » Et d’ajouter qu' »il est urgent de prendre en compte les contraintes physiques, les horaires atypiques et les risques psychosociaux, en analysant la pénibilité du travail plutôt que de pointer du doigt les agents ».
Thèmes abordés




