À fin 2024, l’évolution du GVT était estimée à 2,5 % au niveau national, selon l’Observatoire Adelyce. Plus de la moitié de cette progression est liée à des décisions propres aux collectivités.
Pour mémoire, le concept de glissement-vieillesse-technicité (ou GVT) permet de désigner l’évolution de la masse salariale d’une administration publique liée au vieillissement et à l’avancement de carrière des agents. Il existe 2 types de GVT : le GVT positif et le GVT négatif. Le GVT positif reflète l’incidence favorable sur la masse salariale des avancements liés à l’ancienneté, aux promotions par concours interne ou à l’acquisition de nouvelles compétences techniques. En revanche, le GVT négatif correspond aux effets de la diminution de la masse salariale lorsqu’un fonctionnaire expérimenté, souvent en haut de la grille salariale, est remplacé par un jeune agent en début de carrière, dont la rémunération est par conséquent moins élevée.
Le taux de 2,5 % est donc une bonne nouvelle. D’après l’Observatoire Adelyce, il démontre que les collectivités s’emparent du Rifseep comme levier d’attractivité puisqu’il représente à lui seul un tiers de l’évolution du GVT sur 2024.
Dans les communes
D’après les intentions budgétaires 2025 dans les communes, le GVT devrait atteindre 1,82 % à fin décembre. « Cette valeur, plutôt forte par rapport aux autres strates de communes, laisse penser à une probable action des communes de 20 à 50 millions d’euros de masse salariale sur le régime indemnitaire, notamment en fin d’année 2025. »
Dans les régions, le GVT, chuterait de manière importante en 2025, notamment en raison de l’absorption de la prime pouvoir d’achat. « Le GVT annoncé négatif pour les Régions selon les intentions du mois dernier, est différent ce mois-ci : il n’est plus négatif mais reste quand même surprenant », souligne Marie Huc, de l’Observatoire.
« L’explication réside effectivement dans la fin de l’impact de la PPA – sont prises en compte dans le calcul du GVT toutes les rémunérations brutes – sur le GVT mais également dans la fin de l’impact du dégel du point d’indice. Ces deux dispositifs ont entrainé des hausses temporaires sur le salaire des agents. » Et d’ajouter que « pour ces deux mesures, l’impact initial était plus élevé pour les régions et les départements (plus d’agents concernés), donc inversement, la fin de cet impact se ressent également bien plus sur ces collectivités. »
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