Trop optimistes, les collectivités ? Via son Observatoire de la masse salariale de la FPT, Adelyce a repéré que, lors de la budgétisation N+1, les collectivités anticipent une dynamique de croissance de leurs ETP qui ne se réalise finalement pas. En cause : leurs importantes difficultés de recrutement.
Adelyce cite cet exemple : « Une collectivité compte 500 ETP. Elle prévoit de remplacer 35 départs en retraite et de pourvoir 20 postes vacants, soit une évolution de 4 % de ses ETP (520 visés). L’année suivante, seuls 45 agents sont finalement recrutés (arrivant à 510 ETP). Soit deux fois moins que budgétisé. » Concernant ces intentions sur les ETP, l’observatoire national Adelyce montre « une croissance stabilisée aux alentours de 1,4 %, ce qui est tout de même moins fort que les premières intentions (2,5 %) de début janvier 2025 ».
Tendance pré-électorale
L’expert en pilotage de la masse salariale souligne que malgré le « contexte évident d’importants départs en retraite et de crise d’attractivité, la surestimation des ETP se confirme pourtant chaque année. « Elles tentent d’endiguer le phénomène en ajustant le Rifseep comme en 2024, et en acceptant la revalorisation des rémunérations des contractuels. »
Selon l’observatoire, l’évolution des ETP devrait s’accélérer encore au deuxième semestre et représenterait un tiers de la croissance de la masse salariale, à fin 2025 (33 %). « Une tendance souvent observée avant une année électorale, les équipes recrutant pour tenter de garantir la réalisation du projet municipal et soigner leur bilan. Une analyse qui restera à confirmer au regard de l’environnement économique général. Les collectivités réajusteront-elles leurs intentions ? »
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