Les agents publics ont maintenu leur grève, jeudi 5 décembre, malgré la chute, la veille, du gouvernement Barnier. Ils étaient 200 000, dont 30 000 à Paris, a rapporté la CGT. Les autorités dénombrent de leur côté 130 000 manifestants dans le pays, dont 12 000 dans la capitale.
La participation a été de 6,4 % dans la fonction publique territoriale, 5,6 % dans l’hospitalière et 18,62 % dans la fonction publique d’Etat, en très grande majorité portée par l’Education nationale (238 000 personnes, soit 24,87 % du secteur), a indiqué le ministère de la Fonction publique.
Dernier projet du gouvernement démissionnaire qui a mis le feu aux poudres : l’instauration de 3 jours de carence assortie de la baisse de leur indemnisation en cas d’arrêt de maladie.
Le collège des élus du CNEN s’était montré défavorable en bloc, à 13 voix, le 28 novembre dernier, au projet de décret visant à l’instaurer pour les contractuels et certains agents publics. Et ce notamment par « crainte que cette mesure ne vienne diminuer [encore] plus l’attractivité des postes d’agents publics alors que les collectivités territoriales peinent déjà à recruter ».
Dans le détail, 1 professeur sur 3 participait à ce mouvement social du 5 décembre. Les grévistes étaient à 40,07 % dans les écoles maternelles et élémentaires et 23,47 % dans les collèges et lycées. Le Snes-FSU, principal syndicat du secondaire, a annoncé pour sa part un taux de grévistes de 54 % dans ces établissements.
Voici les données communiquées par le ministère de la Fonction publique :
Thèmes abordés