Les bars restent fermés à Marseille. In extremis, les restaurants ont provisoirement sauvé leur peau. La passe d’armes fut rude entre Olivier Véran, le ministre de la Santé, et les élus de la métropole, vent debout contre une décision « prise d’en haut ». Les élus phocéens sont d’autant plus remontés qu’ils estiment que la ville a multiplié les initiatives pour contrôler l’épidémie, souvent en lieu et place de l’Etat.
Un constat partagé par d’autres collectivités. « Nous avons le sentiment d’avoir été et d’être encore à la manœuvre, confirme Dominique Aude-Lasset, médecin et directrice du service d’hygiène et santé de la ville de Cannes . Certes, nous avons de très bonnes relations avec l’ARS et la CPAM mais ils travaillent en flux tendu et nous pallions les manques. »
Un avis partagé par Eric Grignard, DGS de Villeurbanne (147 700 hab.). « On pouvait penser que cette crise serait très largement gérée par le système sanitaire, et en fait non, constate-t-il. L’épidémie a montré une certaine faiblesse des ARS dans leurs capacités logistiques. » Et ce, dès le début du confinement.
Matériel de protection
« La ville a été l’interlocutrice privilégiée des professionnels de santé libéraux et de l’hôpital qui se sont retrouvés sans matériel de protection, que l’on a dépanné en masques et en surblouses en attendant que l’ARS soit livrée. Parce que nous avions anticipé et passé des commandes dès 2016 », détaille Dominique Aude-Lasset.
A Villeurbanne, la présence de la directrice de la santé publique au sein de la cellule de crise a facilité la mobilisation du réseau des professionnels ...
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