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Selon une étude qualitative menée par la Compagnie des économies d’énergie, plus de 85% des acteurs interrogés ont des projets d’économies d’énergie, et nombreux manquent de visibilité sur le montant des certificats d’économies d’énergies auxquels ils sont éligibles.
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Comment les CEE gagnent en puissance
Les collectivités connaissent-elles le dispositif des certificats d’économies d’énergie et les utilisent-elles ? C’était l’objectif de l’étude menée par la Compagnie des économies d’énergie (C2E), à laquelle Techni.Cités s’est associé. Le dispositif des CEE permet aux collectivités (dites « éligibles ») de faire financer une partie des travaux générant des économies d’énergie par les fournisseurs d’énergie fossiles (dits « obligés »). Dans la phase actuelle (dite 4è période, de 2018 à 2021), les obligés doivent financer l’équivalent de 2133 térawattheures cumulés actualisés (TWhc). Des discussions sont en cours pour définir le volume d’économies d’énergie à réaliser au cours de la 5è période, à partir du 1er janvier 2022.
Menée auprès de 159 répondants, les résultats de l’étude sont qualitatifs. Sur ces 159 éligibles au dispositif des CEE, 64% étaient des collectivités, 32% des syndicats mixtes et 4% des bailleurs sociaux. Selon les premières analyses, plus de 85% des acteurs interrogés « ont prévu de réaliser des travaux d’économie d’énergie sur l’année 2020 ». Les autres acteurs n’ont pas de tels projets du fait des élections municipales, ou de la crise sanitaire, qui a pu réorienter les budgets, selon la C2E.
L’isolation prioritaire
Les collectivités qui souhaitent engager des travaux d’économies d’énergie ciblent prioritairement (à 76,1%) l’isolation de bâtiments, puis la rénovation de l’éclairage public (55,2%), le changement de chaudière (41,8%). Les autres travaux envisagés portent sur le changement de menuiseries, des éclairages intérieurs, de la ventilation et de réhabilitation.
Comment les acteurs anticipent-ils le financement de leurs travaux futurs ? Pour la 4è période, prolongée d’un an (soit 2021), les collectivités ont signé un avenant de continuité à leur contrat : elles connaissent donc leur prix des CEE. Mais pour celles qui n’ont pas encore engagé d’action, elles ne connaîtront le prix des CEE qu’en février prochain. Face à cette situation complexe, 40% des répondants estime ne pas avoir de visibilité sur l’évolution du prix des CEE, quand 23% anticipe une hausse, 27% une baisse et 6% leur stabilité.
De la visibilité pour prévoir le volume de travaux
Même flou statistique sur la 5è période : les prix seront revus à la hausse pour 47% des répondants, et à la baisse pour 44%. « Les collectivités ont besoin de visibilité pour prévoir les travaux et le volume de financement par les C2E », souligne Steeve Benisty, directeur et fondateur de la C2E.