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L’Agence locale de l'énergie et du climat du pays de Rennes se bat pour valoriser les certificats d'économie d'énergie des petites communes.
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Comment les CEE gagnent en puissance
« Les fournisseurs d’énergie ne s’intéressent guère aux petites collectivités locales », explique Olivier Roche responsable du Pôle collectivités locales à l’Agence locale de l’énergie et du climat (Alec) du pays de Rennes ( 5 EPCI – 76 communes – 483.694 habitants). Le volume de certificats d’économie d’énergie généré par celles-ci étant trop faible pour eux. Jusqu’à présent, ces travaux n’étaient donc pas valorisés. Dans une démarche originale, l’Alec du pays de Rennes a décidé de s’y intéresser. « Trente communes ont signé une convention avec nous », explique Olivier Roche. « Nous disposons ainsi d’un mandat pour déposer les travaux pour leur compte et assurer la répartition des produits de la revente des CEE. Regrouper ces communes nous permet d’obtenir un volume plus important pour mieux négocier la revente ».
L’Alec reverse 75% des recettes à la collectivité locale, les 25% restants assurant les frais de gestion de l’agence. « L’originalité de l’opération est d’assembler tous les travaux, même les plus petits et dans toutes les communes. » A présent, deux dossiers ont été déposés : l’un de 33 et l’autre de 30 GWh cumac. « La majorité des travaux concernent l’isolation des bâtiments ».
Seule ombre au tableau, avec le projet de loi sur la transition énergétique, les tiers regroupeurs du type Alec ne pourront plus piloter ce genre de dispositif. Une menace que l’agence rennaise va essayer de contourner, pour continuer à défendre les intérêts des communes.
Autre dispositif, elle a mis en place un observatoire des opérations d’économies d’énergie dans les bâtiments publics, qui fournit des données décumactualisées (qui ne sont pas exprimées en GWh cumac). « C’est plus parlant pour les acteurs locaux», affirme le responsable de l’agence.