Le Plan numérique pour l’éducation, mis en place en 2015 par le président François Hollande, s’appuyait sur l’équipement des élèves en tablettes numériques et en ordinateurs. Il prévoyait un investissement de 1 milliard d’euros de 2016 à 2018, avec l’ambition que tous les collégiens soient dotés individuellement à la fin du quinquennat. L’Etat était alors prêt à doubler la mise des conseils départementaux.
En 2017, avec l’arrivée de Jean-Michel Blanquer au ministère de l’Education nationale, l’enthousiasme de l’Etat a bien dégonflé, et avec lui les budgets, aux dépens des collectivités qui s’étaient engagées dans le plan de 2015. C’est le cas des Yvelines. « En 2016, nous avons signé une convention triennale avec l’Etat, mais les avenants financiers, eux, étaient annuels. Quand les financements se sont arrêtés en 2018, nous avions équipé en tablettes numériques sept collèges entièrement et dix à moitié, sur les dix-huit prévus », témoigne Gildas Rouault, directeur du Plan numérique pour l’éducation au sein du syndicat mixte Yvelines numériques (le département, 10 intercos, 1,43 million d’hab.).
Classes mobiles
« Nous demandons aux enseignants de changer leurs pratiques pédagogiques. Cela demande du temps et de l’énergie. Retirer les tablettes à mi-parcours aurait cassé cette dynamique. Le risque était trop important », poursuit-il. Le département a donc choisi d’investir seul les 1,7 million d’euros restants. D’autres départements ont quant à eux retiré les tablettes des mains des collégiens pour les transformer en classes mobiles. « De toute façon, les départements ne pouvaient pas continuer à financer l’équipement personnel des élèves, même avec l’aide de l’Etat », tempère Jean-Pierre Quignaux, conseiller « innovation et numérique » de l’Assemblée des départements de France.
Ce que regrettent surtout les collectivités, c’est le manque de
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