Vingt quatre heures après le discours fleuve du président de la République, faisant la part belle à l’émancipation des habitants au détriment d’une politique spécialisée qui ne donnerait pas de résultat, les élus de banlieue ne s’en remettent pas. Et se disent proches du point de rupture.
« Nous étions tous KO debout en sortant », a résumé Catherine Arenou, maire LR de Chanteloup-les-Vignes et vice-présidente de l’association Ville-et-Banlieue. « Une faute historique » selon le député (PS) de Seine-Saint-Denis, et ex-président de l’ANRU, François Pupponi.
En ligne de mire : l’enterrement du rapport Borloo, qui cristallisait ces dernières semaines toutes les attentes parmi les acteurs locaux, échaudés depuis l’été 2017 par les coupes sombres opérées dans leurs budgets et la quasi-suppression des contrats aidés.
- Politique de la ville : ce qu’Emmanuel Macron demande aux collectivités
« Le président nous avait mandatés en novembre, avec Jean-Louis Borloo et 200 élus et associations, pour lui faire des propositions. C’était sa demande », a rappelé sur France Inter Catherine Arenou, très active depuis l’automne dans l’organisation des Etats-généraux de la politique de la ville lancés par les associations. « Il était donc légitime qu’il en tienne compte ou qu’il dise que cela ne le satisfaisait pas. Mais il l’a nié. Il a nié l’existence du travail, il a nié le fait que les élus sont des représentants de leurs collectivités, il a nié tout le travail associatif. »
Pire, selon ...
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