Dans le cadre de la diminution de ses dépenses publiques, le gouvernement anglais estime en effet « que la mise à disposition de remorqueurs de sauvetage ne constitue pas une utilisation correcte de l’argent public et que les assistances doivent être menées par les armateurs et des sociétés de remorquage privées ».
Rapport coût-risque
«Ce serait une décision stupéfiante, estime Jean-Yves Besselat. Il est impensable qu’un pétrolier en détresse négocie avec une société de remorquage pour être sauvé. Il n’y a que deux solutions : l’Angleterre maintient le statu quo, avec nos marines nationales, ou l’Europe doit financer la sécurité en Manche. La France ne peut le faire seule. » Selon le député, les 6 remorqueurs en vigilance permanente en Manche (3 anglais, 2 français et 1 affrété en commun) ont prouvé leur efficacité : 350 interventions en 5 ans sur des incidents de mer, dont certains auraient pu se transformer en accidents graves. Quant au coût d’affrètement, il est faible au regard du risque couvert : « Il revient à 11 millions de livres [environ 13 millions d’euros, NDLR] par an à l’Angleterre, alors que le naufrage de l’Erika a coûté 900 millions d’euros aux collectivités. » L’élu attend la réponse de l’ambassadeur anglais à Paris, auquel il a écrit en ce sens.
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