Pour ces organisations syndicales, « le « pacte de responsabilité », la rigueur budgétaire, la réforme territoriale, nombre de dispositions du projet de loi libérale « Macron » ainsi que plusieurs décisions des pouvoirs publics et du patronat aggravent la situation des salarié(e)s, des retraité(e)s et des chômeurs(ses) ».
« Nous avons décidé au bureau national d’appeler à participer le 9 avril », a déclaré Mme Groison lors d’une rencontre avec quelques journalistes.
L’organisation avait participé à la réunion intersyndicale du 17 février au cours de laquelle les trois autres syndicats avaient annoncé ce mouvement, mais avait réservé sa décision.
« Nous avons pris le temps de la consultation parce qu’on connaît aujourd’hui les difficultés de mobilisation dans le pays », a expliqué Mme Groison, soulignant que la FSU « évidemment ne s’inscrit pas dans les politiques d’austérité ».
Ne pas se taire – Elle a admis qu’organiser une telle journée d’action était risqué peu après les élections départementales où le Front national risque de faire un score important, un échec pouvant donner l’idée que les réponses à apporter ne doivent pas l’être sur le terrain social. Mais, a-t-elle dit, « tous ceux qui essayeront de nous dire que le 9, on ferait le jeu du FN, je leur dis : en se taisant – ce qu’on a fait quand même depuis quelque mois -, ça n’a pas empêché la montée du FN ».
« Lorsque les salariés sont en grande difficulté, ce n’est pas si simple de mobiliser », mais « un mouvement syndical qui se tait dans cette période pourrait laisser à penser qu’on pense nous aussi qu’il n’y a pas d’autres alternatives », a-t-elle dit.
« Or, on pense qu’il y a des perspectives meilleures pour les salariés et qu’avec des politiques alternatives, on peut créer des emplois, on peut redonner de la largesse au pouvoir d’achat », a assuré Mme Groison.
Discuter les choix budgétaires – « Dans le public par exemple, avec la philosophie « faire mieux avec moins », le risque est une baisse de la qualité et de l’expertise des services publics, a souligné la représentante syndicale. A la place de la conférence sociale, qui n’aura pas lieu cette année, nous demandons des discussions sur la fiscalité et les choix budgétaires. »
La mobilisation d’avril devrait se traduire par une journée de grève nationale et des manifestations.
L’intersyndicale de mi-février avait été proposée par le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly. Les centrales réformistes CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa, avaient décliné l’invitation.
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