«Les deux Canadairs qui y étaient jusqu’alors détachés au début de l’été ne le seront pas cette année, dénonce Alain Huet, secrétaire national du syndicat des personnels navigants de l’aviation civile. C’est ce que nous a annoncé la sécurité civile qui compte ainsi faire des économies ». Certes, un Dash 8 sera positionné à Bordeaux. Mais ce bombardier d’eau ne peut rivaliser avec un Canadair capable d’écoper sur le plan d’eau le plus proche du lieu du sinistre.
Situation inquiétante dans le massif landais – « Leur fréquence de largage est quatre fois plus élevée que celle du Dash », poursuit Alain Huet dont l’intersyndicale a déposé un préavis de grève pour le 1er juillet prochain. Une action soutenue par les sapeurs-pompiers dont le principal syndicat, le Snspp, a écrit à Jean-Paul Khil, directeur de la sécurité civile pour lui faire part de leur inquiétude, le 4 juin dernier. « Nous lui avons notamment rappelé que l’on compte 1700 départs de feux de feu par an, entre les Landes et la Gironde, précise Patrice Beunard, son président. Il n’y a pas de raison que les moyens aériens soient concentrés dans le sud-est. Dans le massif Landais la situation est inquiétante : les chablis qui n’ont pas été nettoyés depuis les dernières tempêtes constituent d’importantes réserves de combustibles et compliquent l’accès terrestre à certaines zones ». Un courrier auquel la sécurité civile n’a pas encore répondu. Le sujet est brûlant d’autant que les moyens aériens de surveillance des massifs durant l’été sont aussi à la baisse. En 2005, la flotte comptait 12 ‘trackers’. Depuis 2008, ils ne sont plus que neuf.
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