Les uniformes ne sont pas rares dans les allées de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), à Rennes. Et pour cause : le campus accueille, comme 13 autres sites en France, les sessions inter-écoles organisées par le Réseau des écoles de service public (RESP).
Faire service public ensemble – Pour sa vingtième édition, du 5 au 9 mars 2012, pas moins de 24 sessions thématiques sont proposées. Près de 700 élèves ont répondu présent, dont plus de 200 à l’EHESP, autour d’une idée simple et forte : « Faire service public ensemble », grâce à un dispositif de formation en inter-professionnalité.
Ainsi, durant une semaine, de futurs directeurs d’hôpital côtoient des commissaires de police, des sapeurs-pompiers, des administrateurs territoriaux, ou encore des gendarmes !
Les élèves des trois fonctions publiques apprennent ainsi à mieux se connaître en travaillant sur des sujets communs, transversaux.
Ils ont pu ainsi plancher sur des thèmes aussi différents que « Santé et prison », « Risques psychosociaux et travail », ou encore « Précarité et souffrance psychique ».
« Ici, à l’EHESP, nous préparons à 14 métiers différents : nous sommes clairement dans l’inter-professionnalité, ce qui explique que l’école ait été moteur dans la mise en œuvre du RESP, dès l’origine », souligne Christophe Le Rat, directeur adjoint des études et coordonnateur, avec Emmanuelle Guévara, de cette édition 2012 de la session inter-écoles.
Véritable « effet réseau » – Chaque session accueille une trentaine de participants, afin de favoriser l’échange avec les experts qui se succèdent tout au long de la semaine, sans oublier les moments de convivialité, indispensables à la réussite de l’opération.
« C’est très enrichissant : nous travaillons sur un sujet commun en bénéficiant du point de vue d’administrations différentes de la nôtre », souligne le Lieutenant de sapeurs-pompiers Florian Parent, en formation à l’ENSOSP d’Aix, venu à Rennes pour suivre la session « Systèmes d’information et protection des personnes ».
Il apprécie également « l’effet réseau » qui se tisse durant ces quelques jours avec de futurs professionnels qu’il pourra recontacter. « Dans la session sur le traitement de la maltraitance, j’ai découvert des métiers et des filières que je ne connaissais pas », note Stéphanie Piedigrossi, greffière en chef stagiaire. Cela nous permet d’apprendre à communiquer et à comprendre notre rôle au sein d’un processus qui fait appel à de nombreuses compétences complémentaires ».
A ses côtés, Astrid Beudet, future directrice d’hôpital, acquiesce : « Grâce à cette session, je peux mettre des visages sur des fonctions, mieux appréhender leur mode de fonctionnement et leurs contraintes, ce qui sera certainement utile le jour où nous serons appelés à travailler ensemble ».
C’est bien là tout l’enjeu du RESP, ce « réseau pour faire école », pour reprendre le joli titre de l’ouvrage de référence sur la question, rédigé par Christian Chauvigné, Françoise Guillot-Le Queux et Christiane Marzelier (Presses de l’EHESP).
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