Pas moins de trois manifestations, réunissant dans leur ensemble un millier de personnes, se sont tenues samedi 7 octobre à Pierrefeu-du-Var, commune rurale de 6 000 habitants, censée accueillir 60 migrants syriens dans un centre d’accueil et d’orientation (CAO) : la première était organisée à l’initiative de la mairie, la deuxième par la Ligue des droits de l’homme et des partis de gauche pour soutenir l’accueil des migrants, la troisième par le Front national pour un « Var sans migrants ». Le conseil municipal avait voté quelques jours plus tôt, à l’unanimité, une motion de rejet du CAO sur proposition du maire, Patrick Martinelli (sans étiquette), déplorant le manque de concertation et évoquant « le risque de tensions graves ».
Cette commune est à l’image de confusion et les tensions dans lesquelles se déroule la répartition de migrants de Calais : des manifestations à Montpellier, à Forges-les-Bains (Essonne, 3 700 habitants), à Allex (Drôme, 2 500 habitants), des coups de feu tirés contre des bâtiments pointés pour accueillir des migrants à Saint-Hilaire-du Rosier et à Saint-Brévin-les-Pins, des réunions publiques houleuses auprès d’une population effrayée par les images montrées en boucle sur la misère des campements de Calais.
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