Le Baromètre HoRhizon 2025 pointe, pour la première fois depuis 2018, une baisse remarquable des intentions de recrutement. Et du fait de l’extinction de certaines aides de l’État au développement de l’apprentissage, il enregistre une « chute mécanique » des projets d’embaucher des apprentis.
« Cela ne signifie pas que les employeurs territoriaux aient l’intention de sacrifier cette voie royale vers l’emploi et la formation des jeunes, alors même qu’ils sont les employeurs publics les plus dynamiques concernant cette politique nationale », peut-on lire dans l’étude.
Le recours à l’apprentissage n’apparait pas comme un mode de recrutement prioritaire, mais 21 % des collectivités répondantes envisagent de recruter
des agents sous ce statut en 2025. La très grande majorité des collectivités (97 %) n’iraient pas au delà de plus de cinq étudiants. Ces intentions de recrutement sont en diminution notable cette année. 24,4 % des collectivités envisageaient en effet de recruter des apprentis à la rentrée 2023/2024, dont 4,4 % avec plus de cinq agents sur ce type de contrats (contre 25,1 % en 2022 dont 5,2 % des répondants plus de cinq apprentis).
Le baromètre explique que cette évolution à la baisse du recours à l’apprentissage peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la volonté de réduire les évolutions de masse salariale dans un contexte budgétaire complexe ; La non-garantie du financement de l’apprentissage dans la fonction publique territoriale. Ainsi, au global, 79,1 % des collectivités répondantes ont dit ne pas vouloir embaucher des apprentis en 2025 (+3,5 points versus 2025).
De 1 à 5 apprentis
De fortes disparités entre collectivités territoriales apparaissent concernant l’intention de recourir à l’apprentissage, « disparités qui reposent sur la réalité des besoins et sur la capacité à mobiliser des maîtres d’apprentissage ». Si 100 % des régions et départements, 74,2 % des métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération et 86,4 % des communes de plus de 20 000 habitants ont l’intention de recruter des apprentis, seules 8,3 % des communes de moins de 3 500 habitants l’évoquent.
Les employeurs territoriaux espèrent pouvoir en embaucher principalement jusqu’à cinq :
Ce sont les métiers des interventions techniques qui nécessiteraient à 43,4% le plus de recrutements, suivis par ceux de l’administration et de la gestion (27,7%), puis du médical, du social et du médicosocial (22,5 %). Suivent à 19,8 % les métiers de la culture/éducation/sport et ceux du numérique (16,7 %).
Les facteurs pour recruter des apprentis
Les facteurs les plus déterminants pour recruter des apprentis sont :
- Être dans des démarches de prérecrutement à 25,8 %
- Favoriser la formation et l’employabilité à 25,2 %
- Les possibilités de cofinancement à 23%
- La possibilité d’accompagner vos apprentis à 18,2 %
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