Des revalorisations salariales pour environ 150 000 personnels de crèches. C’est l’incitation du gouvernement pour redonner de l’attractivité à ce secteur.
Mardi 5 mars, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, et Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles ont tablé sur une augmentation entre 100 euros nets pour ceux travaillant dans le public – puisqu’ils bénéficient également de mesures de revalorisation attribuées à la fonction publique – et jusqu’à 150 euros nets par mois pour ceux exerçant dans le secteur privé.
Délibération obligatoire en collectivité
Selon leur communiqué commun, cette augmentation sera financée à 66 % par la branche famille de la Sécurité sociale. Cette revalorisation concerne les salariés des établissements financés par la prestation de service unique (PSU), une aide versée par la CAF, la Caisse d’Allocations familiales, aux établissements du secteur de la petite enfance.
Concernant les crèches publiques, la revalorisation passera concrètement par une augmentation du Rifseep (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) de 100 euros donc. En d’autres termes, ces augmentations doivent être votées par les collectivités et seront effectives après délibération.
Amplitudes importantes
Le 9 mars, France Urbaine a communiqué sur le faite que le conseil d’administration de la Caisse Nationale des AllocationsFamiliales (CNAF), réuni le 6 mars, a reporté au mois d’avril la compensation financière auprès des employeurs « de la nécessaire augmentation des rémunérations des personnels de la petite enfance ».
« Les collectivités locales devront encore patienter pour obtenir le soutien financier promis par la CNAF. Les élus de France urbaine regrettent ce retard, qui contredit les engagements du nouveau Gouvernement et qui va affaiblir un secteur déjà en tension. »
Pour autant, soutient France Urbaine, « les employeurs publics resteront fidèles à leur engagement et ne différerons pas cette augmentation, tant pour les agents que pour les salariés des crèches associatives subventionnées par les collectivités. »
D’ailleurs, « l’augmentation des rémunérations est déjà mise en œuvre dans de nombreuses collectivités ou est en passe de l’être dans les autres. Il en va de l’intérêt des salariés et des agents publics, ainsi que des enfants et de leurs familles ».
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