Le déficit s’élève à 44,4 milliards d’euros pour 2020. Un record, a tenu a rappeler Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, lors de son audition devant les députés de la commission des affaires sociales, ce 7 octobre. Un record, car, en 2010, « à la sortie de la crise économique », le déficit ne s’élevait « que » à 28 milliards.
Une situation logique pour le Premier président, au regard de la crise. « Il était nécessaire de soutenir notre économie », a-t-il souligné.
Penser le moyen terme
Mais cette réponse d’urgence doit rester de l’urgence. Le recours à la Cades, utilisé au cours de l’été pour apurer la dette sociale, est fragile, a expliqué Pierre Moscovici. « Il n’y a pas de certitudes pour 2033 vu le contexte actuel très incertain. » Pour le premier des Sages, il faut « retrouver un chemin vers l’équilibre. Si on se tourne vers le moyen terme, la Sécurité sociale ne doit pas être financée par l’emprunt », a-t-il insisté.
Et le chemin sera rude. Car si actuellement couper dans les dépenses est impossible, cela devra être la solution pour la Cour des comptes. « Il n’est pas envisageable pour l’économie d’augmenter les recettes » et la situation financière de l’Etat empêche de transférer des ressources, selon l’ancien commissaire européen. Il n’y aura ainsi « guère d’option autre » que de diminuer les dépenses.
Il est donc nécessaire « d’identifier des leviers » pour mettre en place, rapidement, de nouvelles politiques. Pour cela, le rapport de la Cour des comptes dresse des points d’amélioration.
Lutter contre la fraude et les indus
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Santé Social
VOUS N'êTES PAS ABONNé ?
Testez notre Offre Découverte Club Santé Social pendant 15 jours
J’en profiteRéférences
Thèmes abordés