« Le logement d’abord, c’est la construction dans la durée d’une nouvelle politique d’accès au logement. C’est un changement de modèle qui prendra du temps », clame Sylvain Mathieu, délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement – délégation qui pilote la mise en œuvre, dans les territoires, du Plan quinquennal pour le logement d’abord et la lutte contre le sans-abrisme (2018-2022), dit « logement d’abord » (LDA).
Ce plan est lent au démarrage. Lancé en septembre 2017, il s’est traduit par un AMI dont on n’a connu les résultats que fin mars 2018. Puis la signature des conventions entre l’Etat et les collectivités s’est étalée jusqu’à la fin de l’année dernière. Mais une partie des « 24 territoires de mise en œuvre accélérée » s’étaient mobilisés en amont, notamment pour élaborer leur candidature àvl’AMI.
Mieux connaître les sans-abri
Pour construire une politique, il faut connaître la réalité à laquelle elle répond. Or l’une des caractéristiques du phénomène du sans-abrisme en France, c’est qu’il est très mal connu. La dernière enquête nationale de l’Insee date de 2012, portant à 143 000 le nombre de sans-abri, et elle enregistre une hausse de 50 % sur les dix années précédentes. La Fondation Abbé-Pierre et la Fédération des acteurs de la solidarité dénoncent régulièrement l’absence d’enquête nationale sur ce public. Ainsi, la plupart des territoires se sont saisis du LDA afin d’organiser des Nuits de la solidarité (qui consistent à décompter, une nuit donnée et de façon la plus exhaustive possible, le nombre de personnes en situation de rue) ou de ...
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