Présentée le 28 mai 2018 par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, la réforme du lycée professionnel est maintenant sur les rails. Elle s’appuie sur les préconisations du rapport Calvez-Marcon, remis au ministre le 22 février 2018. Il s’agit de la dernière pièce au puzzle de la refondation de la formation professionnelle après celle de l’apprentissage, portée par le projet de loi « pour la liberté du choix son avenir professionnel » examiné en séance publique à compter du 11 juin.
Taux d’insertion insuffisants
Réformée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy qui l’a réduite de 4 à 3 ans, la voie professionnelle souffre toujours d’un déficit de valorisation. Elle ne répond pas non plus aux besoins des entreprises et affiche des taux d’insertion très insuffisants, avec 51% des titulaires d’un CAP et 34% des bacheliers professionnels au chômage sept mois après la fin de leurs études.
La voie professionnelle accueille pourtant un tiers des lycéens, et un peu moins de 10% des apprentis en France. Elle offre donc un puissant vecteur de démocratisation de l’enseignement et de réponse à l’actuel déficit de compétences.
Trois leviers de modernisation
Pour y parvenir, Jean-Michel Blanquer entend actionner trois leviers :
- rénover et rationaliser l’offre de formation en l’adaptant aux besoins des entreprises ;
- introduire davantage d’innovation pédagogique ;
- et surtout, revaloriser l’enseignement professionnel en s’appuyant sur des campus des métiers « nouvelle ...
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