Deux semaines après le feu vert de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours et l’appel à manifester des syndicats non signataires, le Conseil supérieur de la Fonction publique territoriale (CSFPT) a examiné le 15 février 2012 les projets de décret sur la réforme de la filière « sapeurs-pompiers ». Une réforme sensible qui, malgré de fortes oppositions et pas moins de 113 amendements déposés, a été adoptée in extremis, grâce à la voix prépondérante du président (15 voix pour, 15 voix contre et 4 abstentions).
Un conseil divisé – La séance a été marquée par de vifs échanges entre les syndicats signataires du protocole d’accord avec le ministère de l’Intérieur (FO, Snspp/Cftc, Avenir-secours/Cgc, Unsa et Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France) qui y voient « un nouveau pas en avant pour la profession », et les syndicats non signataires (Cgt, Interco-Cfdt, Fa-spp et Sud) qui affirment avoir été exclus des discussions et dénoncent « un déni de démocratie ». Les élus se sont montrés également partagés sur ce dossier à propos duquel le président du CSFPT, Philippe Laurent, a fait observer que « des maladresses avaient été commises par le gouvernement et que la méthode utilisée était tout à fait regrettable ». Pendant ce temps, près de 2000 pompiers professionnels défilaient à Paris et en région. Une mobilisation beaucoup moins importante qu’en novembre dernier. La manifestation dans la capitale a été marquée par l’intrusion d’une cinquantaine de pompiers dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, avant d’être évacués. La prochaine séance du CSFPT, prévue le 4 avril, examinera les projets de texte consacrés à l’organisation des concours et aux programmes des examens.
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