Frédéric
Y a aura-t-il une filière « emballages » viable à Noël ? L’agrément d’Eco-Emballages s’achève fin 2016 et le cadre tracé par les pouvoirs publics pour la période 2017-2022 est jugé inacceptable par le service public local : celui-ci perdrait, en gros, un tiers des soutiens aujourd’hui versés par l’éco-organisme. Les collectivités pressent le ministère de l’Environnement de revoir de fond en comble son projet.
Ma Gazette
Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée
Il y a quelques semaines encore, les collectivités se réjouissaient de voir le ministère de l’Environnement tenir seul la plume, sans l’expert guidage d’Eco-Emballages. Un effet a priori bénéfique de la concurrence qui s’annonce dans la filière « emballages » : Valorie et ERP France s’apprêtant à entamer le monopole de l’éco-organisme « historique », le ministère se doit de rédiger en toute indépendance le cahier des charges qui s’appliquera sur la période 2017-2022.
Le service public local attendait donc que l’Etat réendosse son rôle d’arbitre et fasse valoir une vision plus saine et équilibrée des relations entre industriels et collectivités.
Lire aussi :
Eco-organismes : la concurrence se profile dans les emballages
Tous perdants
Cette situation inédite de candidatures multiples à l’agrément des pouvoirs publics vaut à ces derniers un fracassant démolissage de leur projet.
« Copie à revoir car fondée sur la glorieuse incertitude des prévisions », pour les plus courtois. « Machine à faire perdre tout le monde », « tour de passe », « mirage et entourloupe » pour la majorité. « Barème de rupture, porteur d’émeute » ou « terminus, on ne trie plus », pour les plus remontés.
Un désaveu sans précédent dans l’histoire, pourtant traditionnellement conflictuelle, de l’élaboration des agréments – le sixième depuis la création d’Eco-Emballages, en 1994, qui introduira donc le « barème F ».
Même ...