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Coup dur pour les agences de l’eau. Leur budget est soumis une nouvelle fois à l’effort de solidarité vis-à-vis de l’Etat : 175 millions d'euros seraient prélevés sur leur budget de 2015 à 2017. Le comité de bassin Rhône Méditerranée est le premier à avoir voté le vendredi 19 septembre une motion pour négocier un maintien de budget en échange de nouvelles missions. Comment vont réagir les autres acteurs de l'eau ?
Ma Gazette
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Les agences de l’eau la craignaient, ainsi que les industriels, les collectivités et tous les amoureux de nos rivières et d’une eau potable à un prix raisonnable. Une lettre du Premier ministre à la ministre de l’Ecologie a asséné la sentence : une ponction de 175 millions d’euros par an, sur le budget des agences de l’eau, sur trois ans, de 2015 à 2017. Après la première bombe des 210 millions d’euros prélevés en 2013, celle-ci seramoins forte mais à répétition. Le Comité de bassin Rhône Méditerrannée, qui se réunissait le 19 septembre pour voter son projet de Sdage (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux), a réagi vivement à cette annonce, publiant une motion où il « refuse que les budgets des agences de l’eau soient systématiquement détournés pour abonder le budget déficitaire de l’Etat », rappelant que l’effort de solidarité de 2013 avait été présenté comme « exceptionnel ».
La réitération de ce prélèvement de l’Etat semble en effet remettre en cause la règle qui fonde depuis 50 ans la politique de l’eau en France, selon laquelle « l’eau paye l’eau » ...