Trois ans après la crise du Covid et la prise de conscience de l’urgence de reconnecter les enfants à la nature, où en est le mouvement de la classe dehors ? A en croire les 2 000 établissements scolaires qui se sont inscrits à la « Semaine francophone de la classe dehors » en mai, « il a pris une ampleur significative », assure Moïna Fauchier-Delavigne, journaliste, auteure et membre de la Fabrique des communs pédagogiques, qui a lancé l’initiative.
Depuis 2020, cette association soutient l’enseignement à l’extérieur et constate une envie croissante des enseignants de mettre en œuvre cette pédagogie et une volonté accrue des collectivités territoriales de les y aider. « Nous voulons faire tomber les freins et donner confiance aux enseignants », déclare Corinne Sayous, cheffe de projet « transition écologique » à la direction « éducation et jeunesse » de Grenoble (157 500 hab.) qui, cette année, accompagne douze classes dans cette pratique.
Car les obstacles leur semblent nombreux, comme en témoignent les 187 enseignants lyonnais qui ont répondu à une enquête de leur ville. Si la moitié d’entre eux se déclarent intéressés par la classe dehors, ils ne la pratiquent pas. Ils citent, comme raisons les en empêchant : le manque de formation, l’accessibilité des lieux, l’absence de matériel ou de vêtements adaptés pour les enfants… « C’est aussi une question de légitimité vis-à-vis de leurs collègues qui nient parfois la dimension pédagogique de la classe dehors, surtout lorsqu’ils sont seuls à la pratiquer dans leur écol ...
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