En Bretagne, une centaine de communes ont annoncé qu’elles cessaient de payer les factures d’énergie de leurs établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou se déclaraient solidaires de cette fronde.
Lancé fin juin par quelques maires des Côtes d’Armor, vite rejoints par des édiles du Finistère et du Morbihan, ce mouvement s’est répandu comme une traînée de poudre, tant la crise financière est aiguë. « Sept Ehpad publics sur dix ont des déficits à six chiffres », affirme Guy Pennec, maire de Plourin-les-Morlaix (29), qui a initié la mobilisation dans le Finistère.
En cause, selon le collectif d’élus, les financements insuffisants des autorités de tutelle – agence régionale de santé (ARS) et département –, alors que les charges se sont fortement alourdies. « Le prix de l’énergie a flambé, multipliant par trois les factures des établissement », explique Annie Bras-Denis, maire de Plouaret, à l’origine de la mobilisation « transpartisane » avec quatre autres maires des Côtes d’Armor.
D’autres dépenses ont augmenté à cause de l’inflation, notamment l’alimentation et l’hygiène. Or, au même moment, « l’Etat a augmenté les rémunérations des agents (point d’indice, prime grand âge, Ségur de la Santé) sans apporter de compensation financière », ajoute l’édile de Plouaret qui, l’an dernier, a « refusé de voter le budget de l’établissement ».
Evolutions structurelles des coûts
Autre contrainte majeure : le prix de journée des Ehpad publics est fixé par les conseils départementaux et reste faible pour rester à la portée des familles modestes. Un service public à but social que défendent les maires frondeurs, déterminés à ne pas céder aux offres de groupes privés.
Il reste que les collectivités territoriales dépendent entièrement de
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